Ce que m’a apporté mon voyage aux Etats-Unis

Il me reste qu’un article à réaliser sur mon voyage aux Etats-Unis, sur mon séjour dans l’est américain (chez ma famille en Virignie et mes 3/4 jours sur Boston et Burlington réunis). Et cette idée d’article vient de m’arriver là toute suite, car je me suis surprise en train de regarder par curiosité les billets d’avion pour l’année prochaine pour la Californie. Juste par curiosité, mais pas que. Je sais que j’y retournerai, je le sais.

Ma relation avec les Etats-Unis n’a pas toujours été rose. J’ai longtemps refusé d’y aller malgré que ma famille paternelle y habite. Pour moi c’était vraiment le pays qui refletait tout ce que je detestais, toutes les contre valeurs contre lesquelles je luttais, un mode de vie qui me faisait tout sauf rêver. Et puis l’été dernier, je me suis laissée tenter, car oui j’avais envie de revoir ma famille, et j’étais quand même curieuse de voir ce qui s’y passait, si c’était comme je le pensais. Arrivée là-bas, à New York, l’an dernier, j’ai eu une tout autre impression. Déjà, je me souviens d’une vieille femme qui à notre sorti du metro, juste après notre arrivée, nous a demandé si on avait besoin d’aide et nous a fait signe de la suivre. Et puis j’ai découvert une population chaleureuse, avec une envie de rendre service et d’aider les nouveaux arrivants, une population très très diversifié, j’ai jamais vu ça : autant de couleurs de peaux, de langues, de saveurs,…

Et puis j’ai eu envie d’y revenir. Mon rêve de départ était la traversée du Canada, et puis je me suis dit « l’Ouest américain ça doit être pas mal » et puis après « j’ai envie de retourner voir ma famille à l’est » et puis comme vous le savez ça s’est fini en traversée des Etats-Unis en train. J’ai donc attéri à l’Ouest, climat oblige, à Los Angeles. Je me rappelle exactement de mon impression en arrivant à Los Angeles, je n’avais pas d’hôtel car j’étais arrivée à minuit, j’avais donc dormi à l’aéroport avec plus de 13h de vol et deux escales, un peu paumé, mais avec une très très forte certitude d’être là où je dois être. Et puis les jours ce sont enchaînés. J’ai rencontré des gens vraiment formidables, d’une authenticité incroyable, d’une volonté et d’une énergie qui m’ont impressionné. Et puis, à la fin de mon voyage de plus de deux mois et demi aux USA, je me suis dit que j’aimais vraiment ce pays. Pourquoi ?

Oui pourquoi ? Moi l’écolo de premier ordre, qui fait attention aux produits qu’elle mangent, qui est presque végétarienne (oui nouvelle résolution !), qui défend les valeurs de paix dans un pays où les OGM sont rois, où les conditions d’élevage des animaux sont dignes des camps de la mort et où le gouvernement de ce pays se croit le roi du monde en imposant son impérialisme partout ? Oui tiens, Sarah, pourquoi tu aimes ce pays ? J’ai envie de dire, il faut y aller pour comprendre. Aux Etats-Unis, j’ai trouvé l’énergie pour croire en ce que je fais, pour sentir que si j’ai la volonté je peux y arriver, qu’un sourire et de simple geste peuvent changer une journée, que les gens sont pleins d’initiative, …. Mais surtout que le mot « impossible » n’existe pas ! Je l’ai presque jamais entendu dans la bouche d’américain. Alors oui certes, le gouvernement américain est un des pires gouvernement mondiale, qui n’a de pitié ni pour son pays ni pour le reste, mais le gouvernement américain n’est pas les américains. Je trouve que là-bas on est enthousiaste pour les nouveaux projets, quand je parlais des miens je sentais qu’il y a avait une écoute, un intérêt, une envie de m’encourager, alors qu’en France je sens qu’on est plus dans un réalisme défaitiste et pessimiste. Il y a aussi, bizzarement, une plus grande tolérance aux USA. Tolérance sur les points de vue, sur la façon de penser, de s’habiller,… A chaque fois que je n’étais pas d’accord avec un américain, il me répondait toujours « oui je comprends ton point de vue, on peut voir les choses comme ça, c’est pas faux,…. ». On essaye plus d’entrer dans une écoute, un compromis, une construction de point de vue, plutôt qu’une confrontation et qu’un monologue entre deux avis différents.

Alors évidemment tout est loin d’être rose, et j’expliquerai les points négatifs que j’ai trouvé aux Etats-Unis. Pour autant, je trouve que ce pays est très intéressant. C’est encore une nation jeune, qui a à peine 200 ans, donc ils ont encore des rêves et des espoirs plein la tête. Pour autant, si on me proposait de vivre aux Etats-Unis, je pense pas que j’accepterai pour le moment. C’est tout mon paradoxe. Mais ce n’est pas incompatible. C’est juste une question de ressourcement et d’énergie. En général, on aime aller dans la forêt pour se ressourcer mais on ne s’y verrai pas vivre indéfiniment. Je pense que j’avais besoin de l’énergie que m’ont procurer les Etats-Unis à ce moment là, pour réaliser à quel point, je peux devenir tout ce que j’ai envie. Chaque pays a des valeurs, une énergie différente. On se sent attirer plus par l’un que par l’autre à certains moments de notre vie car on a besoin de cette énergie à ce moment là. Moi j’avais besoin de ça, à cette période de ma vie, maintenant que j’ai reçu cette énergie, je peux l’utiliser en France, à réaliser et à croire à ce que j’ai envie de faire. Et plus le voyage avance, plus paradoxalement, j’aime la France, elle ne me manque pas, mais je l’aime. Même quand on a une mauvaise réputation à l’étranger (notamment d’être insupportable, jamais content, radin, et ronchon). Toute façon chaque pays peut nous apporter des choses, peut nous faire grandir, prendre consicence,…

Donc blâmer un pays et sa population en tant que telle ne sert à rien appart renforcer notre réputation de français grognon (rires). Et les américains sont des humains comme les autres (si, si !), qui rêvent comme nous autres d’être bien et heureux. Donc il y aussi une lutte pour un meilleur mode de vie, une lutte contre les OGM, contre l’agriculture intensive, contre la guerre, contre Wall Street, pour la santé gratuite,…Vous me direz « oui mais c’est pas la majorité ! » et je vous répondrai « oui, mais depuis quand c’est la majorité qui change les choses ? ». Toute façon le plus important est d’être nous même ce que nous aimerions voir, incarnons le, et le changement se produira. Bref, à tous ces américains rencontrés sur ma route, je veux vous dire merci.

 

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