Gleanings for the hungry 2/2

Ha, vous allez bientôt croire que je suis de plus en plus flemmarde. Pas facile de trouver du temps pour écrire, mais ça y est là je suis repartie au galop, vous saurez tout sur tout !

Bon actuellement je suis dans le bus direction Las Vegas après avoir passé une semaine sur Los Angeles (je crois que je vais devoir faire au moins 2 articles sur cette ville!). Donc je vous transporte avec moi deux semaines en arrière, allez on embarque !

Ma deuxième semaine au Gleanings s’est faîtes sans Qching-Qching, oui les adieux ont été rapide car il était 7h du matin, donc un peu la tête dans le chiffon avec la marque d’oreiller sur la figure, mais triste quand même. Je me suis faîte cette reflexion : le temps est relatif (merci Einstein). D’ailleurs j’écrirai aussi un article dans la partie « réflexion » sur la relativité. Bref au Gleanings, je commence à connaître la plupart des prénoms (oui ils sont quand même presque 40 !).

L’excellente n’est pas une compétence mais une attitude

En cuisine, il faut que je vous parle d’Enriss, le cuisinier qui vient de Latvia (euh en Francais je crois que c’est la Lettonie) et qui parle parfaitement l’anglais mais avec un accent de l’est. Il voulait apprendre des mots en francais , mais à chaque fois que je lui en disait un, il trouvait ça moche. Par contre il a bien aimé le mot « à bientôt » et il le prononcait « à bientât ». Donc à chaque fois qu’il me voyait, il me sortait ce mot, et il l’a même écrit dans la cuisine pour se rappeler, trop drôle.

La cuisine où je travailais le matin

Sinon les journées avaient le même rythme mais étaient toutes différentes. J’ai changé de poste l’après-midi, ce qui m’a valut quelques chammailleries (« Haha Sarah, you give up, you give up »), pour le « Quilt Room ». Je mets au défis quiquonce de prononcer ce mot correctement..J’ai mis au moins 3 jours pour me faire comprendre quand je disais où j’allais travailler l’après midi. Quilt = couette, room= pièce, donc quilt + room + bonne traduction = atelier de confection de couette. Confectionner des couettes ? Trop cool ! Alos en fait, dans la quilt room, y’a plein de postes différents et dans cet ordre:

• faire le design de la couette
• assembler les pièces
• repasser
• finaliser la couette avec le coton et la coudre (mon poste avec d’autres bénévoles, en tout on était en général 4 ou 5)
• finaliser les rebords sur la machine à coudre.

Bon alors, je sais pas si ça vous donne une idée, car sérieusement je ne savais pas comment expliquer tout ça, il faut le voir pour le croire. C’est juste trop bien ! Avant de partir Qching-Qching m’avait montré comment faire une couette (comment coudre, mettre le coton, couper, faire les rebords,…). J’ai pris la relève, et j’ai adoré ! Les femmes n’en revenaient pas comme j’allais vite, à chaque fois que j’arrivais dans l’atelier j’avais le droit à une entrée de star. Ouais apparement j’étais « just amazing ». Qui aurait cru que j’allais être la reine de l’aiguille ? (pas moi en tout cas). Nouveau savoir faire, et toc !

Assemblage des pièces 

Mettre le coton sur la housse de couette 

Finaliser les rebords avec la machine à couture   
En confectionnant les couettes avec d’autres bénévoles, j’ai pu parler avec Alma, avec qui je me suis bien lié d’amitié, ainsi que Evelyn. Deux mamies super dynamiques et toujours souriantes !

Avec Alma, le matin de mon départ, avec les couettes confectionnées

Alma m’amène un livre et me dit que c’est quelqu’un de sa famille qui l’a écrit : « Man on a horse ». En fait c’est le témoignage donc d’un gars (je sais plus si c’est son beau-fils, ou son fils, ou son neveau…oui l’anglais c’est toujours pas ça) qui a traversé à cheval tout l’ouest de l’Amérique du Nord en partant de la Californie jusqu’au Canada. Bon ça déjà en soi, c’est déjà exceptionel, mais en plus de ça le mec est parti sans argent et sans nourriture. En fait après avoir rencontrer Dieu, il a voulu, pour suivre les traces et l’enseignement de Jésus, partir sans argent et sans manger. J’ai lu une partie du livre, et  son voyage a été une experience exceptionnelle qui a changé le cours de sa vie. A chaque fois il a connu l’hospitalité. Super intéressant ! Bref, je me dis que c’est pas un hasard si Alma m’a fait découvrir ça, à ce moment là, car j’aimerai bien faire un projet voyage dans ce style là … (oui, c’est que le commencement ^^)

Le week-end je me suis fait invité par Enriss à manger chez lui à barbecue. Il a une merveileuse famille, avec deux enfants (dont une petite qui m’a dit de la glace sur mon jean en agitant son pot). J’ai pu retrouver la joie de jouer avec les enfants, oui ça me manquait. Ces voisins nous ont offert le café, le meilleur que j’ai jamais bu de ma vie (pourtant le café c’est pas mon truc à la base). La femme du voisin me propose d’aller avec elle à la messe le lendemain, sans hésitation je dis…OUI (je pourrai bientôt presque me convertir, j’y suis allée chaque dimanche depuis mon départ pratiquement).
Je commence par où ? Euh, l’église c’était un batiment genre salle de conférence (oui oui). On arrive sur des sièges en plastique et un groupe musique rock jouait, on avait des écrans pour chanter (ouais comme un karaoké) et à voir les paroles c’était bien des chants chrétiens mais version Beatles. La « messe » (moi j’appelerai plutôt ça le show) commence. Le prêtre est habillé comme vous et moi et à un micro prêt de sa bouche. Il parle de Jésus et de son message en citant des extraits de la bible, mais vraiment vraiment de façon vraiment vraiment différente de chez nous. En fait, je serai arrivé là en ne sachant pas que c’était une messe, j’aurai cru assister à un show télévisé ou à une conférence d’un coach en motivation. En sortant des messages de la bible, il les criait, et les fidèles répondaient « yes hallelujah ». Aux USA, tout est un show même la religion, c’est un style.

Les Gleanings, la nuit tombée

Le mardi soir, Rob un des bénévoles canadiens, m’invite à voir le film « 42 ». Pour ceux qui ne le connaisse pas c’est l’histoire du premier joueur noir de baseball aux USA. J’avoue que j’ai eu un peu honte de ne pas connaître cette histoire et le joueur Jackie Robinson. J’ai adoré le film (merci les sous-titres français, oui j’ai triché).

J’ai vu aussi le dessin animé « Frozen », dont la bande son est le titre « Let it go », qui passe sur toute les radios en ce moment (et là je l’ai regardé en anglais !).

Pour ma dernière soirée au Gleanings, je décide de monter dans les champs de citronniers pour faire quelque photos. Oui, ça va me manqué ! Mais j’ai promis que je reviendrai, et j’ai vraiment envie de revenir ici. J’adore la Californie, et encore plus cet endroit et ses gens ! Les adieux ont été fait de gros calins, d’adresse e-mails échangés et de prières.

J’ai eu une fabuleuse expérience aux Gleanings, j’aurai encore tellement de choses et d’anecdotes à ranconter, mais tout ne peut pas être dit, ce serai trop long et puis il y a certaine chose, certains sentiments que j’ai envie de garder pour moi. Si j’avais une phrase, une choses à retenir de cette expérience c’est qu’on se doit d’aimer toute chose qui existe. Toute chose est une grâce, un cadeau : la nourriture que l’on mange, le lever du soleil, le sourire d’un inconnu, le partage etc. J’ai appris la signfication du mot gratitude ici. Merci du fond du coeur !

PS : J’ai oublié de dire qu’à chaque convoi humanitaire, les bénévoles s’arrêtent de travailler et ont se rejoint tous devant le camion pour emmettre une prière pour que le voyage se déroule bien et pour tout les gens du pays en question (moi j’avais assisté à l’envoi au Guatemala). A ce moment là, j’ai été prise d’une envie de pleurer, incontrôlable et quand j’y repense j’ai encore envie (non je n’ai pas mes règles). Mais je trouve ça tellement beau, d’une beauté inexplicable. Impossible de vous le décrire par des mots, mais ça été une expérience intérieur fantastique !